Les Proches

Les Proches

Les proches d’une personne atteinte d’une maladie grave et de surcroît en fin de vie sont d’une importance majeure sur le plan de l’accompagnement notamment sur un plan psychologique. Il s’agit d’une dénomination générique qui s’adresse à celles et ceux avec qui un patient a établi un lien particulier de nature familiale, sentimentale ou affective. La multiplicité des termes pour caractériser les proches — aidant naturel, aidant informel, accompagnant, proche entourage, personne de confiance — témoigne de la difficulté à le définir et de la complexité à lui attribuer une place et un rôle. Il exerce une fonction de soutien non négligeable auprès du malade à qui il apporte une aide dans les actes de la vie quotidienne, mais aussi sur le plan psychologique. Sa présence, le plus souvent, apaisante pour la personne malade, affaiblie, le qualifie comme un acteur incontournable de l’accompagnement. Sa prise en compte, si elle complexifie la relation soignants-soigné dans une triangulation soignants-malade-proches, se révèle néanmoins nécessaire pour le patient dans sa dimension sociale. Cependant, se définir comme proche d’une personne atteinte d’une grave affection génère sur un plan émotionnel des conséquences indéniables. La révélation du diagnostic provoque fréquemment des questionnements, des angoisses et des souffrances pour le patient comme pour son entourage immédiat. Ces derniers se trouvent alors confrontés à vivre par ricochet les aléas

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Le deuil

Le deuil

Le mot « deuil » dérive de « dolere » qui signifie souffrir. Il désigne la douleur ou l’affliction que l’on éprouve lors de la mort d’un proche. « Faire son deuil » n’est autre qu’une expression prononcée comme une invitation sociétale à « passer à autre chose » et qui en dit long sur le double tabou que représentent aujourd’hui la mort et le chagrin. Or, ce processus est long et complexe, mais essentiel pour se tourner de nouveau vers la vie. La souffrance causée par la disparition d’un être aimé se résout habituellement en passant par trois périodes : la détresse inaugurale, la dépression et l’adaptation. L’évolution se fait parfois de façon discontinue et ce processus peut se compliquer avec la prolongation exagérée de certaines phases notamment la phase dépressive. Elles se trouvent émaillées par des manifestations psychosomatiques, voire de tendances suicidaires. Dans « Deuil et mélancolie », Sigmund Freud présente l’atténuation progressive de la douleur due à la perte d’un être cher comme l’aboutissement d’un long processus intérieur qui peut être plus ou moins long et douloureux suivant les individus. Ainsi, selon lui, après le choc de la perte et les diverses émotions qui s’ensuivent (toutes marquées par le manque d’intérêt pour le monde extérieur et par la perte de la capacité d’aimer et d’agir), le psychisme de l’endeuillé finit par se trouver comme à la croisée des chemins.

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Le bénévolat d’accompagnement en soins palliatifs

Le bénévolat d’accompagnement en soins palliatifs

Les soins palliatifs sont des soins actifs délivrés dans une approche globale de la personne atteinte d’une maladie grave, évolutive ou terminale. L’objectif des soins palliatifs est de soulager les douleurs physiques et les autres symptômes, mais aussi de prendre en compte la souffrance psychologique, sociale et spirituelle. Cette démarche nécessite une approche interdisciplinaire, dans laquelle le bénévolat d’accompagnement prend toute sa place. Le rôle du bénévole d’accompagnement Etre bénévole d’accompagnement est un engagement dans la durée. C’est une décision qui mérite réflexion… Son rôle consiste à être prêt à consacrer gratuitement de son temps à des personnes gravement malades et/ou en fin de vie, de tous âges et de toutes conditions sociales ainsi qu’à leurs proches. Avec l’accord de la personne malade ou de ses proches et dans le respect des soins médicaux et paramédicaux, le bénévole peut proposer une présence et une écoute, respectueuses de l’intimité et de la confidentialité de la personne, de sa famille et de ses proches. Le bénévole d’accompagnement intervient à domicile, en institution ou en maison des soins palliatifs, en collaboration avec les proches, les professionnels et les autres partenaires, dans un esprit d’équipe et dans la reconnaissance du rôle de chacun. C’est un accompagnement relationnel basé spécifiquement sur la présence et l’écoute. Le bénévole d’accompagnement n’est ni un professionnel de santé, ni

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Historique des soins palliatifs

Historique des soins palliatifs

En Occident, l’accompagnement des mourants  dans  leur  ensemble,  est  resté  très  longtemps  une  pratique  familiale. Au 18ème siècle cependant, les religieux commencent, par l’intermédiaire d’associations de bénévoles, à s’intéresser aux grands malades en fin de vie. Leur but est alors d’assurer un minimum de dignité aux malades, d’aider les familles dans l’organisation des rites funéraires et de les accompagner dans leur deuil. Au 19ème siècle, le « mouvement des soins palliatifs » qui se réfère, « au mouvement des Hospices » se développe en France et surtout en Grande-Bretagne. Au début du siècle, les malades indigents qui ne peuvent finir dignement leur vie chez eux sont ainsi recueillis et accompagnés dans les Hôtels Dieu. En 1842, Madame Jeanne Garnier, avec l’aide d’autres veuves, fonde à Lyon, une association consacrée aux malades incurables. Ce groupe prend de l’ampleur devient « l’Association des Dames du Calvaire » dont l’objectif est de soulager au mieux ces malades condamnés. Le mot « Hospice » prend alors le sens d’un lieu accueillant des personnes en fin de vie. En 1874, les « Dames du Calvaire » s’implantent à Paris pour fonder un établissement qui deviendra cent ans plus tard la « Maison Médicale Jeanne Garnier». À la fin des années 1870, Marie Aikenhead, fondatrice des « Sœurs de la Charité », reprend le terme d’Hospice et ouvre à

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