Titre

Et les mistrals gagnants

Réalisateur

Anne Dauphine Julliand

Synopsis

Ce film est un documentaire montrant à hauteur d’enfant (car filmé « caméra sous l’épaule ») des moments vécus par Ambre, Camille, Charles, Imad et Tugdual, des enfants de cinq ans et demi à neuf ans, malades depuis longtemps. Rain man, Gabriele, Le scaphandre et le papillon, Elephant man … nombreux sont les films déjà existants sur des maladies terribles. Cette documentariste a su trouver la bonne distance, elle sait les filmer sans être ni dans le « pathos » ni dans une forme d’angélisme.

Après avoir elle-même vécu la perte d’une petite fille, ce film, vraie leçon de vie, est devenu indispensable. C’est là où c’est une réussite. Sans connaitre le diagnostic de ces enfants, sans connaitre leurs évolutions, sans savoir s’ils vont mourir ou pas, nous les suivons au jour le jour dans leurs jeux mais aussi dans leurs soins et leurs rencontres.

Souvent lorsque l’on évoque la maladie d’un enfant, nous nous posons automatiquement la question de son avenir, et bien, dans ce film, Anne Dauphine Julliand sait nous montrer la vie, les rires et les échanges entre ces petits comme si, par moment, la maladie était repoussée. Ces enfants sont alors comme les autres. Nous sourions de leurs paroles et de leurs mots d’humour, l’amitié entre deux petits garçons nous émeut aux larmes, nous en oublions leurs maladies. Ces deux petits garçons suivis sans doute dans le même hôpital se parlent, jouent et se soutiennent. Les familles, parents et fratries, sont là discrètes, bienveillantes et totalement présentes.

Oui, j’ai apprécié ce film qui m’a plongé dans ce quotidien si particulier, à la fois un film léger et profond. Je l’ai trouvé bouleversant tout en restant élégant et réaliste.

L’épidermolyse bulleuse, le neuroblastome, l’insuffisance rénale majeure, l’hypertension pulmonaire…sont les pathologies dont souffrent les enfants de Et les mistrals gagnants, mais finalement les diagnostics ne sont jamais cités.

Le parti pris d’Anne Dauphine Julliand, la réalisatrice, a été de suivre cinq enfants malades dans leur vie de tous les jours et de leur laisser la place. Ils parlent, ils jouent, ils rient et ils souffrent aussi.

Année de création

2016