État dans lequel le malade lutte contre la mort. L’agonie n’a lieu que dans les maladies où la vie s’éteint par degrés. L’agonie des adultes est ordinairement pénible et douloureuse. L’agonie est caractérisée par une altération profonde de la physionomie, l’aphonie, la sécheresse ou la lividité de la langue, des lèvres, le râle, la petitesse et l’intermittence du pouls, le froid des extrémités qui s’étend graduellement au tronc.

 

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La phase agonique est celle qui précède le décès. La mort devient inéluctable à très court terme et peut survenir dans les heures qui viennent. Elle se prolonge rarement au-delà de quelques jours en l’absence d’acharnement thérapeutique. Il existe une défaillance générale de tous les organes ne permettant pas le maintien des fonctions vitales. La conscience est fortement ou totalement altérée et la communication devient difficile ou impossible. Il peut exister une stagnation des sécrétions bronchiques au niveau du pharynx entrainant la survenue de râles agoniques. La respiration devient bruyante et peut donner la fausse impression que le patient a du mal à respirer.

En fait, c’est surtout pour l’entourage que cet encombrement est impressionnant et parfois difficile à supporter. Il existe des traitements — comme la scopolamine — qui permettent de réduire ces bruits inquiétants. Ils sont efficaces dans deux cas sur trois. L’agonie d’un proche est toujours une phase difficile à vivre sur le plan émotionnel et peut entrainer un désir euthanasique aggravé par une culpabilité liée à un sentiment d’impuissance totale. L’accompagnement de la phase agonique doit donc non seulement permettre un soulagement des symptômes de l’agonisant, mais aussi un apaisement de la tempête émotionnelle engendrée chez les proches par cet événement.

La phase agonique est aussi l’objet d’un affrontement entre les « thanactivistes » et les « palliativistes », deux néologismes pour désigner les activistes pro-euthanasie et leurs opposants. Les uns réclamant un raccourcissement de la phase agonique, les seconds enclins à un strict respect d’un processus considéré comme naturel.