Toute personne de l’entourage d’un patient — un membre de sa famille, un proche, son médecin traitant — en qui il a confiance, peut être désignée comme personne de confiance à condition qu’elle accepte de jouer ce rôle. Sa désignation intervient généralement dans le cadre d’une hospitalisation ou en établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad). Elle se fait par écrit, lors d’une admission ou au cours d’une hospitalisation, sur les formulaires remis à cet effet. À défaut, cette désignation peut s’effectuer sur papier libre et à tout moment.

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Choisir ma personne de confiance, c’est un droit depuis la loi du 4 mars 2002 relative aux droits du malade et à la qualité du système de santé pour :

  • m’accompagner dans mes démarches et lors de rendez-vous médicaux,
  • m’aider à réfléchir et à prendre des décisions relevant de mon état de santé.

À la suite des lois du 22 avril 2005 relatives aux droits des malades et à la fin de vie et du 2 février 2016 créant de nouveaux droits en faveur des malades et des personnes en fin de vie, je peux désigner ma personne de confiance dans le but de me représenter au cas où je ne serais plus en état d’exprimer ma volonté :

  • ma personne de confiance sera obligatoirement consultée par mon médecin lors des décisions importantes concernant mes soins et mes conditions de fin de vie – arrêt de la réanimation, limitation ou arrêt des traitements en cours, etc.
  • Dans le cas où je ne serais plus en état de recevoir des informations, mon médecin devra aussi informer ma personne de confiance en cas de mise en place de traitements sédatifs et analgésiques qui pourraient abréger ma vie.

Ma « personne de confiance » n’est pas obligatoirement ce qu’on nomme « la personne à prévenir ». Elle peut être un membre de sa famille, un proche ou le médecin traitant lui-même.

Mon médecin traitant est l’interlocuteur privilégié pour m’informer sur la possibilité de désigner une personne de confiance et le cas échéant pour m’inviter à la désigner.

Désigner ma personne de confiance peut alors être un moment privilégié pour moi de :

  • réfléchir à mes conditions de fin de vie et à ce que je souhaite ou pas ;
  • dialoguer avec mon médecin, avec tout autre professionnel ou avec mon entourage, s’informer et réfléchir ensemble.

Avant de désigner ma personne de confiance : réfléchir, m’informer et dialoguer

Désigner sa personne de confiance est bien un droit. Néanmoins, ce n’est pas un devoir et ce n’est pas toujours une chose facile à faire. C’est à la fois un choix conséquent pour soi et en même temps une responsabilité non négligeable que l’on confie à quelqu’un.

Il est donc essentiel de pouvoir poser toutes ses questions, notamment à son médecin.

Dialoguer avec son entourage et en particulier avec la personne de confiance que l’on pressent est aussi déterminant. C’est dans ces moments d’échange que l’on peut repérer si cette personne peut être en mesure de faire entendre mes souhaits et décisions en temps venu. Ils permettront aussi de vérifier si cette personne est d’accord pour se voir confier cette mission.

La responsabilité confiée à la personne de confiance est importante. Il convient donc que je lui donne le maximum d’éléments pour qu’elle puisse parler en mon nom, si je ne suis plus en état de le faire.