pallitivisme

Pour les partisans de la mort assistée, le « palliativisme » renvoie au fait que les demandes de mort des patients incurables se heurtent, en France, à la culture des soins palliatifs. Pour le sociologue, Philippe Bataille, les « malades sont culpabilisés de vouloir hâter leur mort ». Le « palliativisme » dénonce l’idéologie des soins palliatifs selon laquelle « on ne doit jamais ni hâter ni retenir la mort », la mort ne devant pas être le résultat de la médecine. En savoir plus… Le Monde –  « Les malades sont culpabilisés de vouloir hâter leur propre mort »  

faire mourir

Ces deux termes renvoient à la distinction entre « aide active à mourir » et « aide médicale à s’éteindre ». Quand ils sont employés par les partisans de l’aide active à mourir, ils véhiculent l’idée que la loi Leonetti, en autorisant le « laisser mourir », condamne des personnes à mourir d’agonie. Prononcés par des opposants à l’euthanasie, ils soulignent que le « faire mourir » équivaut à un meurtre. En savoir plus… Le juge et le gouvernement – Mourir, laisser mourir ou faire mourir, qui décide ? Dossier familial – Fin de vie, le droit au ‘laisser mourir’

exception d’euthanasie

Dans le débat politique français, cette expression revient souvent, en s’appuyant sur le fait que les demandes d’euthanasie restent exceptionnelles et ne concerneraient que quelques cas chaque année en France. En 2000, le comité consultatif national d’éthique avait formulé des recommandations en faveur de la mise en place d’une « exception juridique d’euthanasie » qui ne remettrait pas en cause l’interdit pénal inscrit dans la loi. Cette disposition pose toutefois la question de savoir qui déciderait et selon quels critères d’accorder une exception à une demande d’euthanasie ? En savoir plus… Comité Consultatif National d’Ethique – Fin de vie, autonomie de la personne, volonté de mourir CAIRN.INFO – Etudes sur la mort  

euthanasie

L’euthanasie, du grec ancien « eu » (bon) et « thanatos » (mort), désigne l’acte médical consistant à provoquer intentionnellement la mort d’un patient afin de soulager ses souffrances physiques ou morales considérées comme insupportables, soit en agissant à cette fin, soit en s’abstenant d’agir. En savoir plus… On distingue communément l’euthanasie active qui suppose le geste d’un tiers qui administre à un malade une substance létale dans le but de provoquer la mort immédiatement de l’euthanasie passive qui a contrario traduit le renoncement aux traitements médicamenteux — l’interruption de l’alimentation et de l’hydratation artificielles — ou l’administration de sédatifs à haute dose, pouvant plonger le malade dans le coma et provoquer la mort au bout de quelques jours. L’euthanasie doit enfin être distinguée du « suicide médicalement assisté » qui consiste, pour le corps médical, à donner au patient les moyens de mettre lui-même fin à sa vie. L’euthanasie demeure interdite en France ; cependant, la loi Leonetti de 2005 a instauré un droit au « laisser mourir », avec des soins palliatifs. Sans permettre aux médecins de pratiquer une euthanasie active, ce texte autorise, après avis collégial et autorisation des proches ou du patient, l’instauration d’un traitement antidouleur « qui peut avoir pour effet secondaire d’abréger sa vie », mais non de provoquer la mort, définissant « le double effet ». Cette disposition s’oppose à l’acharnement thérapeutique ou obstination déraisonnable qui

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eugénisme

Ensemble des recherches (biologiques, génétiques) et des pratiques (morales, sociales) qui ont pour but de déterminer les conditions les plus favorables à la procréation de sujets sains et, par là même, d’améliorer la race humaine. Théorie cherchant à opérer une sélection sur les collectivités humaines à partir des lois de la génétique.   En savoir plus…   L’eugénisme peut être le résultat d’une politique délibérément menée par un État, mais aussi le résultat d’un ensemble de décisions individuelles et convergentes prises par les futurs parents, dans une société privilégiant la recherche du « meilleur enfant » possible ou cherchant à éviter certaines affections graves, forme de souhait existant depuis l’Antiquité.   On distingue l’eugénisme « positif » qui favorise les caractères jugés bénéfiques et l’eugénisme « négatif » qui cherche à éradiquer les caractères jugés handicapants.   L’eugénisme est établi sur deux postulats philosophiques : la croyance en la possibilité d’améliorer l’espèce humaine et la foi en la science, en tant que savoir fiable et utile, capable de réaliser cette amélioration. Idéologie scientifique, il trouva son application extrême sous le nazisme. En effet, dès 1933, avec l’arrivée au pouvoir d’Hitler, l’Allemagne nazie a mis en place une politique officielle d’eugénisme caractérisée par : Une volonté de favoriser la reproduction des humains de race aryenne. L’adoption d’une politique de stérilisationpar l’État allemand, notamment la castration des homosexuels, l’homosexualité étant considérée par les

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