douleur

Sensation pénible, désagréable, ressentie dans une partie du corps : La vive douleur causée par une brûlure. Sentiment pénible, affliction, souffrance morale. Dans le cadre de la maladie cancéreuse, c’est un des principaux symptômes altérant la qualité de vie.  En savoir plus… La douleur est une expérience désagréable, voire insupportable, qui repose sur le ressenti de chaque personne. Elle est subjective parce qu’elle est dépourvue de marqueurs biologiques échappant à toute imagerie conventionnelle. Elle n’est donc pas toujours bien comprise par l’entourage. Ces douleurs ne doivent pas être minimisées, surtout si elles durent et même si elles sont peu intenses. Il existe différents types de douleur qui nécessite une prise en charge spécifique et adaptée à chaque personne. Chez la personne gravement malade, la douleur et l’angoisse sont souvent intriquées. Le concept de douleur totale — « total pain » — est défini par Cicely Saunders comme la somme des composantes physique, psychologique, sociale et spirituelle. Lorsque le malade est en fin de vie, ces différentes composantes permettent aux professionnels de mieux adapter leurs prises en charge et donc, de mieux soulager la personne malade. Souffrir physiquement a des répercussions importantes sur la qualité de vie, le moral, les relations avec ses proches et avec les professionnels de santé. La douleur persistante doit pouvoir être entendue et replacée dans l’histoire de la personne. Parfois,

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double effet

Le « double effet » consiste en l’instauration d’un traitement antidouleur « qui peut avoir pour effet secondaire d’abréger la vie », mais non de provoquer la mort. En savoir plus… S’il n’existe pas d’alternatives pour soulager la douleur d’un patient et si tel est son souhait, le médecin peut, afin d’améliorer les conditions de fin de vie, prescrire des médicaments même si ces derniers pourraient avoir pour effet d’abréger la vie. C’est ce que l’on appelle le « double effet », car si le traitement permet de soulager la douleur, il peut aussi avoir pour effet d’abréger la vie. Compte tenu de ces conséquences, le médecin doit auparavant informer le patient de ce risque et un tel traitement ne peut être administré que dans l’intention de soulager la douleur. Article L1110-5 du code de la santé publique Bibliographie sélective « Double effet »

directives anticipées

Toute personne majeure peut, si elle le souhaite, faire une déclaration écrite appelée directives anticipées pour préciser ses souhaits concernant sa fin de vie. Ce document aidera les médecins, le moment venu, à prendre leurs décisions sur les soins à donner, c’est-à-dire poursuivre, limiter, arrêter ou refuser les traitements ou actes médicaux, si la personne ne peut plus exprimer ses volontés après un accident grave ou à l’occasion d’une maladie grave.   En savoir plus…   Exprimer de manière anticipée mes souhaits sur ma fin de vie, c’est un droit depuis la loi du 22 avril 2005 relative aux droits des malades et à la fin de vie. Ce droit a été renforcé par la loi du 2 février 2016 créant de nouveaux droits en faveur des malades et des personnes en fin de vie. Le décret nº 2016-1067 du 3 août 2016 précise les modalités de rédaction, de révision, de révocation et de conservation des directives anticipées. À travers mes directives anticipées, je peux exprimer ma volonté quant à ma fin de vie, en ce qui concerne les conditions de la poursuite, de la limitation et de l’arrêt ou du refus de traitement ou d’actes médicaux. Pour ce faire, je peux réaliser un document écrit, daté et signé, dûment identifié par l’indication de mes noms, prénom, date et lieu de naissance, appelé « directives

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dignité

La dignité est le respect, la considération ou les égards que mérite quelqu’un ou quelque chose. La dignité de la personne humaine est le principe selon lequel une personne ne doit jamais être traitée comme un objet ou comme un moyen, mais comme une entité intrinsèque. En savoir plus… La notion de dignité humaine fait référence à une qualité qui serait liée à l’essence même de tout être humain. Cette notion renvoie à l’idée que « quelque chose est dû à l’être humain du seul fait qu’il est humain » (Paul Ricœur). La dignité, telle que conceptualisée par Kant dans la Critique de la raison pratique, est accordée à tout Homme en tant qu’être raisonnable. Cela signifie que tout homme mérite un respect inconditionnel, quel que soit l’âge, le sexe, la santé physique ou mentale, la religion, la condition sociale ou l’origine ethnique de l’individu en question. En droit international, la notion de dignité de la personne humaine a été introduite dans la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme de 1948 qui reconnaît que tous les êtres humains possèdent une « dignité inhérente » et qu’ils « naissent libres et égaux en droits et en dignité ». Il arrive que certains hommes, dans des situations de détresse et de fragilité, en viennent à perdre l’estime d’eux-mêmes et finissent par douter de leur propre dignité surtout quand

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aide active à mourir

La distinction entre ces deux notions est au cœur de la loi Leonetti sur la fin de vie de 2005. Tout en condamnant tout geste « actif » d’euthanasie, la loi Leonetti permet, quand il n’y a plus d’espoir de guérison et qu’un patient le souhaite, d’arrêter les traitements qui le maintiennent en vie ou, si le corps survit à l’arrêt des traitements, d’arrêter l’alimentation et l’hydratation. Le protocole doit alors inclure des traitements pour soulager les douleurs et lutter contre l’agonie. En savoir plus… «On mélange aide à mourir et à s’éteindre»